Interview - Dans les pas de Laird Hamilton - Interview

A Lacanau, pour ses vingt ans chez Oxbow !

- @oceansurfreport -

 

On a peine à y croire, mais vendredi dernier, c'est une véritable légende vivante de la glisse qui a débarqué sur le littoral girondin : Laird Hamilton. « THE Waterman » himself, sur la plage de Lacanau-Océan, pour une exib' organisée par Oxbow, son sponsor depuis vingt ans. Le canaulais Laurent Brun était notre envoyé "très" spécial ! 

 

Il était annoncé vers 14h30, sur la plage située juste en face du Lacanau-Surf-Club, côté Nord. Bon, comme toute star mondiale qui se respecte, le timing n'était pas tout à fait au point ? déjeuner de midi dans un resto canaulais oblige ?, mais le gars, il est venu tranquille, simple, roots. Presque à l'ancienne. Tellement discret, que l'on aurait même pu croire que ça le gênait d'être suivi par un petit mix de connaisseurs et de non-initiés. Cette nuée de passionnés et de curieux qui l'accompagne sur le front de mer, plus quelques journalistes venus relayer l'évènement, n'en croit pas ses yeux. Un instant unique. Privilège rare que d'approcher ce type, pionnier surfant les vagues les plus folles et les plus dangereuses de la planète, et cet aventurier de l'extrême qui, après deux années sans poser le pied sur le sable européen, s'offre une balade sur un spot qu'il connait et qu'il apprécie. 

 

A l'origine, suite à une promo qui l'a transporté de Paris et la Seine, jusqu'à Bordeaux et Mérignac où se trouve le siège d'Oxbow, l'Hawaïen doit dispenser quelques leçons pour un mini groupe de trois élèves, venus ici pour bénéficier du savoir du maître et, surtout, en prendre plein les yeux. Des apprentis surfeurs d'âges différents, tous vainqueurs d'un concours organisé sur internet, et venus de loin. Des États-Unis, même, pour l'un d'entre-eux. C'est cool, c'est fun, et c'est sous un soleil tapant bien fort sur la nuque que le spectacle commence. Du moins, à moitié, puisque vu les deux mètres creux (minimum) de vagues au large, les organisateurs décident de ne pas faire prendre de risques aux stagiaires. Pour eux, ce sera donc un envol par procuration. Mais Laird, il ne se démonte pas. Il glisse un mot sympa aux médias, sourit et répond poliment aux autres. Puis, il prépare le matos, tombe le polo, ajuste les derniers détails et s'avance sur la plage. Applaudimètre au top, il s'élance. Seul. Confiant. 

 

Debout sur sa board: Stand up style. Paddle style. En dix secondes, le big wave rider est déjà loin. Mais deux minutes plus tard, il lutte, il bute. Debout certes, mais la man?uvre s'apparente à du surplace. La faute à un « fucking » courant ! Comme si ce dernier voulait montrer qui était le patron. Mais le boss, c'est l'autre. C'est Laird. Et après quelques glissades, c'est à la force de ses muscles que le natif de San Francisco, du haut de ses 48 ans, franchit la barre et conjure le sort. Au loin, ça tape. Mais le waterman, il assure et régale les spectateurs, de plus en plus nombreux. Le rider est bien au rendez-vous. Le succès populaire aussi. Les figures sont bonnes, l'assistance heureuse, le pari gagné. Oxbow a réussi son opération communication via son plus prestigieux ambassadeur. Tout le monde est heureux et, après photos et autographes, le rendez-vous est pris pour une prochaine fois. En espérant que ça ne dure pas deux ans?

 

Laird Hamilton : « J'établis les règles moi-même » 

 

Précurseur en matière de glisse, Laird Hamilton, travaille sur des projets, montre le chemin aux plus jeunes, et reste passionné de surf. Plus qu'un mode de vie, un « devoir »? 

 

 

Laird, vous surfez depuis très longtemps, la passion est-elle la même, aujourd'hui dans ce sport, que lors de vos débuts ?

 

LH : Oui? Je pense que la priorité « number one » est de toujours garder l'amour du surf? Je crois que si je devais perdre la passion du surf, je perdrais la chose la plus extraordinaire qui soit. Il faut garder ça? Mais j'établis les règles moi-même, je fais ce que je veux, quand je veux, de la façon dont je veux ! 

 

 

Chaque fois que vous venez, vous déplacez les foules. Comment percevez-vous le statut de légende vivante ?

 

LH : C'est un honneur pour moi d'être respecté et apprécié. Je pense que lorsque vous vivez à fond vos rêves et votre passion, les gens sont attentifs et suivent de près ce que vous faites. Après, si les gens aiment ce que je fais, c'est que peut-être je leur montre la voie à suivre? Et quand je les vois comme ça, je me dis que c'est ma victoire ! C'est ma compétition, le meilleur de mes trophées?

 

 

Beaucoup de jeunes personnes sont venues vous voir sur la plage de Lacanau aujourd'hui ; pensez-vous pouvoir leur  faire partager votre expérience ?

 

LH : Je pense qu'il est important de partager mon expérience avec qui que ce soit et, manifestement, les jeunes d'aujourd'hui seront les personnes plus âgées de demain ! Donc, je pense que vous avez des responsabilités quand ils vous regardent ; c'est pourquoi vous devez partager votre savoir, vos connaissances, votre passion? Je pense que c'est un devoir, une obligation, que de partager la joie et le bonheur d'être dans l'océan. C'est pour ces raisons que je suis là. Je pense que nous sommes de plus en plus nombreux sur la planète, que nous devrons la partager et rendre le monde meilleur, en prendre encore plus soin, et continuer dans cette direction? 

 

Propos recueillis par Laurent BRUN, à Lacanau-Océan.   

 

 

 

 

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