Surf - Interview Gérard Decoster

Rencontre avec le créateur du MIACS

- @oceansurfreport -

A une semaine de l'ouverture du MIACS, le Marché International D'Art Consacré au Surf, son fondateur a accepté de répondre à nos questions. Rencontre avec un passionné d'art et de culture surf.

 

 

 

Surf-report: Bonjour Gérard, pouvez-vous vous présenter en quelques lignes ?

 

Gérard Decoster: Pas simple de se présenter en quelques mots. Je suis venu de Paris habiter dans la région suite à un flash que j'ai eu après avoir passé un mois de vacances à Hossegor. J'avais trouvé le lieu extraordinaire, calme, la population agréable, et les paysages verdoyants magnifiques. Il y avait une telle différence de paysage entre les landes et le pays basque, avec la montagne et le snowboard accessibles à une heure de route. J'ai eu le coup de foudre. 

 

 

 

SR: Vous avez un parcours atypique, institut de sondage, agence de communication, magasin de surf à Biarritz, mais l'art a toujours été omniprésent dans votre vie, d'où vient cette passion ?

 

GD: C'est vrai que j'ai un parcours un peu atypique, mais le fait est que j'aime bien changer de travail souvent, afin de ne pas m'endormir ! J'ai eu l'un des premiers magasins de surf à Biarritz, en même temps que Jo Moraïz et le Freedom Surfshop. L'art a toujours eu une place importante dans ma vie. Pourquoi ? Je n'en ai aucune idée. Je suis tombé dedans quand j'étais petit. J'adore les objets, les meubles, les tableaux, les sculptures, mais je crois qu'il n'y a aucun moyen de savoir pourquoi ni comment. Je suis totalement autodidacte dans l'art. 

 

 

 

SR: Pourquoi avoir décidé de collectionner des objets d'arts relatifs au surf ?

 

GD: Je venais d'un milieu mode et déco à Paris. Je trempais donc déjà dans l'art déco, les années soixante-dix, le mobilier, les objets etc. Etant un boulimique d'objets et de chine, je me suis dit en arrivant ici que j'allais chercher s'il existait des objets liés au surf. J'ai cherché des objets kitschs, abjectes, rigolos, introuvables. Les premiers objets que j'ai possédé ont été deux porte-clefs en bois que m'avait offert Jo Moraïz.  Internet n'existait pas à l'époque. J'ai trouvé quelques objets par-ci par-là, des affiches, et un jour le web est arrivé et ça a été la folie. J'ai passé des nuits entières à chiner sur les sites de brocanteurs à Hawaii, en Australie, en Californie pour trouver des petites cuillères en plastique et toutes mes accumulations d'objets. Internet m'a offert des horizons fabuleux et des quantités d'objets faramineuses. 

 

 

 

SR: En quelques mots pouvez-vous nous parler du MIACS ?

 

GD: J'ai décidé de monter ce marché, le MIACS (Marché International d'Art Consacré au Surf) car en chinant ces objets, j'ai découvert qu'il y avait des artistes qui se consacraient au Surf Art partout dans le monde, et même en France. Alors je me suis dis qu'il fallait absolument montrer le travail de ces gens là, car ils font partie de la culture surf. J'ai donc décidé de monter ce marché, le MIACS, pour essayer de les faire vivre et faire découvrir aux gens que la culture surf, contrairement aux autres sports, ne se résume pas qu'au surf en lui-même. 

 

 

 

SR: Comment dénichez-vous les artistes que vous exposez ?

 

GD: Au début je les chinais comme je chinais des objets pour ma collection. En achetant des objets je trouvais des artistes, et je leur proposais de venir exposer. Aujourd'hui le MIACS est pérenne et je reçois beaucoup de mails de gens qui ont entendu parler de l'évènement et qui veulent y participer. Par exemple cette année, près de 43 artistes seront présentés à l'exposition, et parmi eux il y en a 18 nouveaux.

 

 

 

SR: Quels sont vos projets pour le futur ?

 

GD: Je n'ai pas des projets mais un projet qui s'appellerait le Centre Culturel du Surf, et qui serait à la fois un musée du surf, une galerie de Surf Art, un restaurant, et une boutique. Malheureusement tant que le surf business sera aussi endormi cela  ne sera pas faisable car je n'ai pas les moyens financiers de le faire seul. J'essaie de convaincre la municipalité de Biarritz mais c'est extrêmement difficile. 

 

 

 

SR: Je vous laisse le mot de la fin ?

 

GD: Vivement un vrai musée du surf comme il n'y en a nul part dans le monde. J'ai la possibilité de faire un fond propre avec ma collection, et d'y ajouter plein d'expositions temporaires avec tous les collectionneurs et les artistes que l'on connaît maintenant. Ce sera un endroit qui vivra et qui bougera.

 

 

 

SR: Merci beaucoup Gérard Decoster à bientôt !

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