Surf - Quand l'Europe revêt des allures de Pipeline

"C'était l'un de ces jours où tout semble parfait sur les images, mais en réalité, il était très difficile d'en obtenir une bonne."

- @oceansurfreport -

Les propos dans cet article ont été recueillis par Magicseaweed. 

La semaine dernière la côte canarienne a été frappée d'une houle massive qui fonçait en direction de l'Europe. Elle a réveillé l'un des spots de l'archipel, qui a revêtu des allures de Pipeline. Les locaux, en surf ou en bodyboard, se sont attaqués à des tubes d'une puissance folle qui nécessitaient un engagement des plus solides. 

Le premier jour de houle a été le meilleur. Il fallait avoir du cran pour s'engager sur ce break mythique aux barrels surpuissants et aux pentes ultra verticales, le tout sur une roche très peu profonde.



La radicalité du take-off ainsi que la force fatale de ces rouleaux compresseurs ont fait le tri et réservé cette session aux surfeurs les plus expérimentés. C'était quasiment la première fois de l'année que le spot se réveillait et la vague était loin d'être facile, même pour les surfeurs les plus habitués du spot, lesquels ont conservé tout au long de la journée une prudence extrême. Il y a d'ailleurs eu quelques blessures. 

Ce fut une journée forte en émotions. Même si les images donnent l'impression du contraire, le choix des vagues était compliqué. À en croire les surfeurs et les photographes, tension et nervosité ont régné sur le spot, et même les plus connaisseurs ont peiné à identifier les bonnes vagues. 



Le local Jose Maria Cabrera s'est exprimé à propos de la session : « Tu te sens nerveux, tu ressens l'adrénaline, la peur. La houle était trop orientée nord, ce qui n'est pas la meilleure des directions pour le spot. Mais finalement j'étais heureux d'y être et d'en profiter avec tous les locaux et tous ceux qui nous soutiennent. » 

Cristian Portelli, local également, est revenu sur la journée : « C'était l'un de ces jours où tout semble parfait sur les images, mais en réalité, il était très difficile d'en obtenir une bonne. Je pense que j'ai passé une heure sans avoir une vague, la dernière était bonne, je n'avais jamais été aussi profond dans le tube sur ce spot, donc c'était génial. » 



Le chargeur local Manu Lezcano était là tôt le matin, et la troisième vague qu'il a prise l'a propulsée sur le fond, ce qui a malheureusement mis fin à sa session matinale. Mais cette violente chute n'aura pas eu raison du chargeur local...  Le vidéaste Manu Miguelez a témoigné à ce propos : « Quelques heures plus tard, je l'ai vu revenir sur la vague avec un gilet à impact. On pouvait voir qu'il avait mal en marchant. Il a simplement pagayé et chopé quelques vagues, il ne pouvait pas louper un jour comme celui-ci. » 



Dur et intense, mais ça valait le coup. La plupart des surfeurs présents ce jour-là ont repoussé les limites de leur surf et leur engagement est monté d'un cran. Parmi les surfeurs et les bodyboardeurs présents ce jour-là, vous pourrez apercevoir dans cette vidéo Cristian Pórtelli, Manu Lezcano, Jonathan Gonzalez, José María Cabrera, Ruyman Rey et Norman Landa

Par Ondine Wislez Pons 
-Vidéo par Manu Miguelez -
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Mots clés : europe, canaries, free surf, barrel, surf, bodyboard, manu lezcano, jose maria cabrera, cristian portelli | Ce contenu a été lu 6323 fois.
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