Alerte Houle - Le carnage après la tempête

Retour en images

- @oceansurfreport -

Comme nous vous l’annoncions la semaine dernière dans notre article « Quand la nature se déchaîne », un nouvel épisode de fortes houles et de coefficients élevés a touché la côte atlantique tout le week end faisant de nombreux dégâts sur notre littoral et dans les villes. Surf-Report vous propose un retour en images sur ce phénomène de submersion du littoral.

La Charente-Maritime, la Gironde, les Landes, les Pyrénées-Atlantiques, ainsi que le Finistère n’ont pas été épargnés par les grandes crues de ce week end. Ce matin, l’heure est à l’accalmie dans le sud ouest.

Le Finistère a souffert

Dans le Finistère les habitants ont pu voir déferler des vagues de près de 7 mètres qui ont fait quelques dégâts sur l’île de Sein et à Douarnenez. A Douarnenez les murets entourant la plage n’ont pas résisté à la force des vagues et le complexe de thalassothérapie a été envahi par le sable et l’eau après que les baies vitrées aient volé en éclats. A Roscoff, les vagues géantes ont détruit les baies vitrées d’une clinique et de trois hôtels. Sur l’île de Sein, la houle terrifiante qui s’est abattue sur le littoral a emporté des blocs entiers de terrain. Ces nombreux dégâts témoignent de la force impressionnante des vagues.

En Gironde, les digues et les dunes s’effondrent

Au Cap Ferret, rapporte le journal Sud Ouest, les remblais faisant office de digue ont été engloutis dans le chenal. « Peu après midi, samedi, il pleuvait à verse au Cap Ferret. Il y a eu un bruit sourd et la digue s’est effondrée. Plus exactement, une bande de 50 mètres de perrais a été engloutie dans le chenal sous l’effet de la forte marée laissant un trou béant d’une vingtaine de mètres de profondeur. ». Même si les habitations ne sont pas pour le moment menacées, il reste un fort risque d’effondrement autour de la brèche. En revanche, la côte médoquaine a plutôt bien résisté à cette nouvelle attaque et l’immeuble Le Signal est toujours en place à Soulac sur Mer.

L’Extrême Sud à Tarnos sous les eaux

Hier, le parking de la digue Nord à Tarnos a, une nouvelle fois, été envahi par les fortes eaux et le sable, provoquant de forts dégâts. Les vitres du restaurant Extrême Sud ont cédé sous la pression des vagues et l’eau et le sable occupent désormais l’établissement. Sur les photos de notre reporter Julien d’Alain Afflelou de Biscarrosse, nous pouvons voir le recul de la dune et les dégâts occasionnés sur la plage.

Plein phare sur le Pays Basque

Dans les Pyrénées Atlantiques, les vagues de plus de 8 mètres n’ont miraculeusement fait aucun dégât matériel. A Anglet, les déferlantes de la nuit ont néanmoins apporté des morceaux de bois et des détritus aux Sables d’Or et au VVF. Le sable a, quant à lui, recouvert la jetée. A Biarritz, les digues de sable n’ont pas résisté aux assauts des vagues. Ces dernières ont emporté une partie de la piscine de l’hôtel Miramar. A Guéthary, les restaurants ont essuyé de nouvelles grosses houles. A Hendaye, un muret et une cabane ont été détruits et l’hôtel Valencia a été envahi par les eaux. Pour finir, à Saint-Jean-De-Luz, les baies vitrées de la thalassothérapie ont été fissurées et la falaise d’Erromardie a été malmenée.

Le photographe JC Barthelet nous raconte : « Le temps est plutôt maussade, une alternance de pluies et d’éclaircis. Les eaux montent et la marée s’intensifie. Je descends vers le petit port. On devine les grosses séries au large. Les plus courageuses submergent tout au passage et ne ralentissent pas malgré les obstacles. Je regarde le littoral se faire broyer, l’érosion est violente. Entre tristesse, désolation, excitation et toute cette action, je m’arrête quelques instants. Prendre du recul est parfois nécessaire. Tout le monde s’agite, des vagues projettent leurs gouttes au dessus des remparts… Demain, les communes feront l’état des lieux. » Pour lire l’intégralité de ses aventures, cliquez ici.

San Sebastian sous les eaux

C’est la chose la plus proche d’un tsunami qui a touché ce week-end l’Euskadi. Dans une démonstration de force de la Nature, la mer a déraciné des arbres, les eaux sont rentrées dans la ville transformant San Sebastian en une petite Venise, des routes sont tombées des falaises laissant des trous béants, les égouts sont devenus des geysers puissants et les bateaux amarrés aux ports ont coulé tel le Titanic. En plus des fortes marées, le tonnerre est venu alimenter la nuit cauchemardesque des habitants et des sauveteurs. C’était la pire tempête depuis une décennie qui est venue frapper l’Euskadi. De nombreux dégâts sont a déplorés dans le Pays Basque espagnol.

Si ces phénomènes météorologiques n’étonnent plus personne, leur fréquence n’en n’est pas pour le moins préoccupante et résonne comme un signal d’alarme de la Nature qui nous invite à la respecter davantage.

Pour voir la vidéo de Biarritz sous les eaux, cliquez ici.
Pour voir la vidéo de San Sebastian Sous les eaux, cliquez ici.

Sources Photos :
Cap Ferret : Benoit Rual (reporter du Cap Ferret)
Biscarrosse : Alain Afflelou (reporter de Biscarrosse)
Biarritz : Quiksilver (reporter de Biarritz Grande Plage), JCBarthelet photographie
Bretagne : EonPhoto
San Sebastian : www.eitb.com

Sources textes :
FranceTV
Le point
NouvelOps
Le Figaro
Sud Ouest
El Correo

Mots clés : tempete, france, finistère, photos, san sebastian, nature | Ce contenu a été lu 24042 fois.
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