Région - La protection de l'océan en Bretagne

Préserver l'environnement

- @oceansurfreport -

Océan Surf Report vous propose une nouvelle rubrique, OSR Région, qui mettra à l'honneur chaque mois une région différente, pour mettre en lumière tout son potentiel surf et ses originalités.

Nous poursuivons l'aventure dans le Nord-Ouest avec la Bretagne, terre de surf incontestable regorgeant de spots divers et variés.

Pour ce dernier volet breton, nous abordons la protection de l'environnement, et particulièrement de l'océan, en collaboration avec Marie-Amélie Néollier, responsable du bureau breton de Surfrider Foundation Europe.

Divers problèmes environnementaux touchent la Bretagne à l'heure actuelle. Pollution par les déchets, impact du transport maritime, problématiques de qualité des masses d’eaux côtières, artificialisation, règles d’aménagement côtier mises à mal et conflits d’usages… Ce sont globalement des thématiques qui touchent toute la côte Atlantique, avec quelques spécificités liées aux activités économiques bretonnes.

Il s'agit tout d'abord de l'impact du transport maritime, très actif dans la région. La Bretagne a été lourdement marquée par une série de marées noires, Erika (1999), Torrey Canyon (1967) ou encore l’Amoco Cadiz (1978) et plus récemment l’échouage du TK Bremen dans le Morbihan. Cet important trafic maritime génère également un nouveau type de risques liés aux pertes de conteneurs. Lors des tempêtes de janvier 2014, des centaines de conteneurs sont partis à la mer générant à la fois un risque très important pour la navigation, mais également une source supplémentaire de déchets. Les conteneurs coulent, flottent ou libèrent leurs contenus qui à leur tour coulent ou sont rejetés sur les plages. Début 2014, les équipes de Surfrider Bretagne collectaient une tonne de déchets rejetés par ces conteneurs sur les plages de Douarnenez et de Crozon dont les deux tiers étaient des chaussons d’un grand groupe hôtelier.

Les déchets aquatiques représentent également une pollution importante en Bretagne. De manière générale, rappelons que 80% des déchets viennent de la terre et 20% de la mer. Parmi tous ces déchets environ 75% sont en plastique. Le plastique et tous les objets en plastique à usage unique comme les sacs ou les bouteilles représentent un véritable fléau pour les mers, les rivières et les océans, pour la faune marine (entrave à la vie marine, étouffement, occlusions,…), sans parler des coûts que cela génère pour les collectivités.

Enfin, il existe des problèmes importants liés à la qualité des eaux côtières. Avec le nombre en augmentation constante de pratiquants d’activités nautiques, les enjeux liés à la qualité bactériologique (qui permet de connaître les concentrations en matière fécale dans l’eau avec l’analyse des bactéries E.coli et entérocoques intestinaux) sont très importants. Une eau de mauvaise qualité bactériologique peut très rapidement générer des risques pour la santé, de nature dermatologiques, gastroentérologiques et oto-rhino laryngés de manière générale.

Il existe également des problématiques de pollutions chimiques de l’eau. Un des problèmes récurrents concerne les apports en nitrates qui génèrent des marées vertes, un phénomène qui a été largement médiatisé durant l'été 2009. Au-delà des nuisances d'ordre visuel et olfactif qui font fuir les touristes, la décomposition des algues sur place a des conséquences sanitaires liées aux émissions d'ammoniac et d'hydrogène sulfuré, néfastes pour les espèces vivantes du milieu.

La priorité est de travailler avec tous les acteurs de la Recherche, les associations etles médias car c’est une pollution qui augmente constamment. La pollution notamment par les micro particules de plastique est très préoccupante (impact sur la chaîne alimentaire, danger pour la santé, utilisation des micros billes de plastique dans les cosmétiques, …).

Pour protéger cet environnement menacé, Surfrider organise ses actions autour de l’expertise environnementale et l’éducation à l’environnement. Ces axes s'articulent autour de leur capacité à mobiliser de nombreux citoyens, leur donner la possibilité d’agir, sur l’ensemble du territoire et souvent grâce à des dispositifs de science participative, gratuits et facilement accessibles.

Concernant la partie expertise, Surfrider a notamment développé un réseau de suivi complémentaire de la qualité des eaux côtières sur les zones de pratique d’activités nautiques du Finistère et des protocoles de tri et de quantification des déchets dans la cadre de la convention OSPAR en partenariat avec le parc naturel marin d’Iroise. Enfin, leurs actions éducatives ont permis de développer le Campus Surf breton, qui fait partie d'un dispositif européen de 6 campus. La mission du Campus consiste à travers l’éducation, la sensibilisation et la formation de contribuer aux changements des mentalités, à la responsabilisation des citoyens face aux enjeux de protection du littoral.

Les personnes qui souhaitent lutter pour la protection de leur environnement en Bretagne peuvent s’engager auprès d’une association, en devenant bénévoles, en faisant un don, en relayant les informations, en participant aux événements, aux tables rondes. Pour s'engager aux côtés de Surfrider, il suffit de se rendre sur leur site à la rubrique AGIR : www.surfrider.eu/agir/. Les gens qui le souhaitent peuvent devenir au choix donateur, adhérent, waterman testeur, gardien de la côte ou simplement organiser une Initiative Océane !

Retrouvez toutes les actions de Surfrider Bretagne sur leur page facebook. Pour plus d'informations sur les marées vertes, vous pouvez consulter le site d'Eau et Rivières de Bretagne.

Le mois prochain, c'est la Manche que nous mettrons à l'honneur ! Rendez-vous le samedi 9 janvier 2016.  

Crédit photo : © Surf & Boogie Family
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