Région - Vidéothèque : 12 ans d'histoire du Royal Barrique

Alors que le mythique contest landais a officiellement lancé sa waiting period, retour sur les moments qui ont marqué son histoire.

- @oceansurfreport -
©Bastien Bonnarme
Le Royal Barrique s'est placé en état d'alerte ce lundi 1er septembre. L'occasion de replonger le nez dans les archives de la légendaire compétition landaise où seuls les barrels comptent. Le format atypique, qui a forgé sa notoriété aux fils des éditions, reste inchangé : les cinquante surfeurs invités se jettent à l'eau pendant trois à quatre heures, et chacune de leur vague est immortalisée en vidéo avant d'être notée par les juges. Certains des meilleurs surfeurs français y ont gravé leur nom, de Jean-Sébastien Estienne à Maxime Huscenot, en passant pas les frères Cloarec et Vincent Duvignac.

Retour sur 12 ans d'archives.

2007 : Jean-Seb Estienne, le compas dans l'oeil

Ce 16 décembre 2007 aux spots des Culs Nus, le thermomètre frôlait le 0°c. Au petit matin, Jean-Seb Estienne était le premier à se jeter à l'eau, alors qu'une houle de 8 à 12 pieds frappait les côtes landaises et rendait la barre pénible à passer. Le local de l'étape avait vu juste. Si Christophe Rebecchini s'est déjà illustré à l'eau en ayant choisi un autre choix de pic et en choppant quelques bombes, le surfeur d'Hossegor n'a pas dit son dernier mot. Après quelques minutes à attendre dans le froid, JS Estienne s'élance sur le barrel de la victoire et voit ses efforts enfin récompensés. 

Jean-Seb Estienne : "Il y avait pas mal de close-outs mais j'ai réussi à en prendre une qui ouvrait. Apres le take-off, j'ai fait ce que j'ai pu pour me freiner parce que la vague m'avait donné pas mal de vitesse au drop. Puis je suis passé sous la lèvre avant quelle ne ferme. Je regrette un peu de pas ne m'être freiné plus mais j'ai eu une bonne vision..."

2008 : L'année de Fabrice Gelez

C'est au spot de la Piste à Capbreton que la 2e édition du déjà mythique Royal Barrique a pris ses quartiers. En ce mois d'octobre, des vagues creuses d'1m50 et un temps estival suffirent au jury Estim présidé par Thomas Baché pour envoyer le fameux SMS indiquant l'horaire et le lieu aux participants. Le spectacle en vaut la chandelle où, pendant quatre heures de compétition, des surfeurs à l'instar de Thomas et Mathias Maallem, Vincent Verdier ou encore Arnaud Darrigade se surpassent pour chercher le titre. Finalement, c'est le technicien Fabrice Gelez qui, grâce à un tube backside grabbé, recevra le trophée. 5 secondes sous la lèvre pour l'éternité !

Fabrice Gelez : "Cette vague ne payait pas de mine au départ, et elle a commencé à lever à l'intérieur. Une fois parti, elle s'est avérée assez tendue, j'ai donc essayé de suivre la meilleure trajectoire possible. J'avais l'impression qu'elle n'allait jamais arrêter de dérouler et du coup que je ne pourrais pas sortir. Mais au dernier moment, j'ai vu cette ouverture devant moi et j'ai donc pu me glisser hors de ce long tube assez inhabituel pour Capbreton."

2009 : Fred Robin s'offre la session et Thomas Baché la couv' de Surf Session

5 septembre 2009, 8h30 : La compétition est officiellement lancée. Le niveau est une nouvelle fois relevé mais particulièrement homogène. Fabrice Gelez, le vainqueur sortant, y cassera sa planche en deux à deux reprises. Vincent Duvignac fera parler son style et sa maîtrise, dans toutes les positions et à tous les endroits possibles. Mais finalement, c'est Fredo Robin qui sortira son épingle du jeu et sera sacré dans les Landes. Cette année-là, un autre surfeur s'est illustré à l'eau. Pas en obtenant les meilleurs scores à l'issue de la journée, mais en choppant une bombe au moment où le photographe Damien Poullenot étaient idéalement placé. En décembre 2009, Thomas Baché, également président du jury, signera la couverture du numéro 269 de Surf Session !
Fred Robin : "Je suis arrivé tôt ce matin-là, j'ai donc eu le temps de prendre mes marques et de scorer cette vague en début de session. J'ai tout de suite vu que c'était une bonne droite, il n'y a eu juste qu'une petite section qui a été un peu chaude a gérer en milieu de vague ou j'ai commencé à trop descendre dans le tube. Il a alors fallut que je pompe une fois pour me relancer et réajuster ma trajectoire pour ensuite la garder. J'avais la bonne vitesse et je distinguais bien la sortie même si elle était encore assez lointaine."

2010 : Pas de compétition

2011 : Pierre-Valentin Laborde sacré en son jardin

Après plus de deux mois et demi d'attente, l'organisation a choisi sa session. En cet automne, la houle, trop longue pour des bancs de sables manquant de caractère, sourit davantage aux surfeurs de Tow-In. Cependant, le 18 octobre 2011, l'event est lancé. Au petit matin, les tubes abondent et c'est finalement à 9h30 que le call a lieu. Depuis la plage, on remarque une demi-douzaine de surfeurs sortir du lot. Et à l'issue de la session la délibération fut longue tant le niveau était élevé. Néanmoins, c'est PV Laborde qui est parvenu à se démarquer. 

PV Laborde : "C'était une gauche un peu décalée au sud où j'aime bien rester tranquille sans tout le monde. J'étais bien placé, j'avais juste à me freiner un peu puis la section a speedé, je suis sorti à l'arrache mais bon, c'est passé quand même (rires)"

2012 : Tom Cloarec, la jeunesse au pouvoir

C'était le 20 octobre 2012 à la Gravière. Les séries tutoyaient les 2m et les bancs de sable s'étaient décidé à parfaitement se caler. Xavier Leroy, toujours bien placé au pic, sortira dix tubes, le record du jour. Marc Lacomare, Joan Duru et Charly Martin, quant à eux, seront plus gourmands en cherchant constamment les bombes. En tout récent champion de France Junior, c'est le Breton Tom Cloarec, auteur d'un interminable barrel dos à la vague, qui inscrira le Royal Barrique à son tableau de chasse... A seulement 18 ans !

Tom Cloarec : "Il était aux alentours de 8h30 du mat' et Je venais juste de rentrer dans l'eau. Et cette vague est arrivée vers moi, personne n'a ramé dessus et je suis parti. Elle avait l'air d'être vraiment tendue, et quand je l'ai ressorti j'étais super content !"

2013 : Nelson Cloarec suit les pas de son frère

Un an après la victoire de son aîné Tom, Nelson Cloarec a su mettre son expérience acquise sur les bancs de sable landais à profit. Le jeune surfeur d'origine bretonne, installé depuis plusieurs années dans le sud-ouest, se voit sacré roi des barriques, alors que Pol Barets, Arsène Vellard et Elliot Ivarra lui ont causé du fil à retordre !

Nelson Cloarec : "Ce n'était pas la plus grosse vague de la journée mais elle avait l'air assez tendu, genre celle que tu prends un poil plus en bas que les grosses mais qui tape direct le banc de sable et qui jette parfaitement. Je me suis calé dedans et j'ai pompé un peu jusqu'à sortir juste avant la fermeture."

2014 : Arnaud Darrigade dompte les bancs de sable de Capbreton

La perfection landaise a une nouvelle fois fait parler d'elle aux différents pics du VVF à Capbreton. Des vagues oscillant entre 1,2m et 1,5m, léger vent off, grand soleil et température estivale : toutes les conditions étaient réunies pour faire de ce 31 octobre 2014 une journée parfaite. À l'eau, une bonne vingtaine de surfeurs, pros ou figures locales, se tirent la bourre pour répondre à l'appel du tube. Celui qui s'exprime le mieux, c'est Arnaud Darrigade, qui grave son nom au palmarès du special event grâce à un double barrel sur la même vague.

2015 : Duvi, roi du barrel landais

Santocha n'avait visiblement aucun secret pour Vincent Duvignac. A force de faire ses armes dans les caves des Landes, son nom devait bien figurer parmi les vainqueurs du Royal Barrique. Si le vent tourne en milieu de journée, une houle de 2,5m avait de quoi assouvir la soif des invités. Parmi eux, c'est bel et bien Duvi qui a dominé tous les débats.

2016 : Maxime Huscenot rafle la mise

L'édition 2016 s'est faite attendre mais c'est finalement le dimanche 11 décembre que les hostilités ont été lancé. Le public venu admirer le spectacle a rapidement compris que Maxime Huscenot se trouvait dans un bon jour, dénichant des cavernes avec aisance, en frontside comme en backside. Sur une des bombes de la journée, le Réunionnais sort par une infime porte, recraché par le souffle. Sur les différents angles shooté par les caméramans, Maxime est tellement deep qu'il disparaît totalement... Cette vague convint les juges Estim, qui lui attribue le titre.

2017 : Pas de compétition

2018 : Pas de compétition

2019 : Qui sera sacré roi des barriques ?

>> Suivez le statut du Royal Barrique sur leur site web.

     
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