Région - Dépoussiérer le surf italien ou une session à Sottomarina

Et rappeler que le surf ne se résume pas qu'à des trips dans des conditions qui frôlent la perfection.

- @oceansurfreport -

Le développement des outils technologiques a permis de rendre visible, dans des temps très courts, les vagues du monde entier. Une session tahitienne est d'un coup devenue accessible en deux clics pour un habitant de Paris. Cette notion de proximité pousse les surfeurs soutenus par des marques à se rendre exclusivement dans les meilleurs spots de la planète. La recherche constante de perfection dans la réalisation des clips est une problématique endémique dans ce milieu. De fait, des conditions favorables sur une vague qui fonctionne entraînent alors un amas de vidéos sur internet. Il suffit de se fier à la première session de l'année à Jaws la semaine dernière.

Ainsi, cette facette du surf et sa commercialisation font que les spots prisés sont connus et reconnus, occupant la quasi-totalité de l'espace médiatique. Ici, il n'est pas question d'aborder une session sur les solides vagues hawaïennes, australiennes ou encore tahitiennes, mais de rappeler que le surf ne se résume pas qu'à des trips dans des conditions qui frôlent la perfection. 



Cette vidéo était le prétexte parfait. Direction l'Italie, plus connu pour son football que pour son surf. Le spot de Sottomarina, situé à quelques kilomètres au sud de Venise a réservé une session à ses adeptes locaux en début de mois. Son beachbreak et son exposition aux vents qui balayent la mer Adriatique réveillent le spot quelques fois par an. Évidemment, il suffit de regarder les images pour se rendre compte qu'on est loin des barraux landais. Les vagues sont plutôt molles et leurs venues reste irrégulière tout au long de l'année. Et pourtant en Italie, même loin de la puissance de l'océan, on surfe. 



Et même plutôt bien ! Si cette session à Sottomarina aura certainement du mal à convaincre, il existe d'autres spots italiens plus persuasifs. Cap au sud de la Corse, en Sardaigne. Avec près de 2000 kilomètres de côte, l'île réserve de bonnes surprises pour ses amis surfeurs. La baie de Capo Mannu est certainement son meilleur atout : la houle s'y brise sur un fond rocheux avec des vagues pouvant monter jusqu'à 4 mètres. Les images de cette compétition qui s'y est tenue en 2019 dévoilent d'ailleurs une partie du potentiel du spot. 



Il est également possible de se mettre à l'eau au nord-ouest du pays de la grande botte. La longue plage de Levanto y abrite quatre spots où les conditions permettent du bon surf du printemps à l'automne. Bien que le spot ne soit pas vraiment positionné sur la carte du surf mondial, Edouard Delpero et Damien Castera y ont placé quelques belles manœuvres il y a quelques années. 



Les critères de sélection pour un surf trip ont augmenté avec la visibilité grandissante du sport. Et si la diversité des côtes de notre planète comprend des portions un peu moins chanceuses ou simplement plus banales, il est bon de se rappeler de temps à autre que dans certains pays moins médiatisés, il est possible de se régaler à l'eau.

C'est le cas de l'Italie qui dispose de beaucoup d'atouts touristiques comme sa gastronomie, ses paysages ou encore son patrimoine historique. Et bien qu'on y pense pas toujours, il est possible de mêler de bonnes sessions à ces richesses culturelles. 

Par Julen Bordachar 
- Vidéo par Travana Pictures -
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Mots clés : italie, sottomarina, capo mannu, levanto, edouard delpero, damien castera, mediterranée, mer adriatique | Ce contenu a été lu 7265 fois.
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